Depuis les temps les plus anciens, les conflits, qu’ils soient fondés sur la nourriture, la propriété, le pouvoir, le contrôle ou les relations, font partie de notre vie. Tandis que le nombre d’interactions s’accroît, les occasions de désaccords augmentent également du fait des différences induites au premier plan (Dattilio, 2011). Les conflits sont inévitables entre êtres humains, car ils font partie de notre condition ; la plupart des perspectives de réconciliation pourraient être prédites en s’affranchissant des barrières émotionnelles existant entre les parties en conflit. Celles-ci incluent les émotions qui sont associées à la perception d’avoir été victimisé par un adversaire et le sentiment de perte de confiance accumulée pendant les périodes de conflits (Dattilio, 2011). Par résolution de conflits, nous entendons le panel d’activités formelles ou informelles entreprises par les parties d’un conflit, ou par un tiers, et destinées à limiter, réduire et transformer le niveau de violence du conflit (Bercovitch & Jackson, 2009:1). La résolution de conflits n’a pas vocation à supprimer, éliminer ou contrôler les tensions. À travers ce processus, il est essentiel de parvenir à comprendre les problèmes clés des conflits (cela inclut les problèmes psychologiques), dans le but de forger des accords politiques durables (ne pas perdre de vue les processus postérieurs à la mise en place), ou des décisions communes acceptables pour de futures interactions et distributions des ressources. Au final, s’intéresser aux conflits augmente la sensibilisation à l’humanité partagée parmi les différents acteurs.
Les actions de résolution des conflits sur le lieu de travail ne sont pas moins complexes, que ce soit dans le secteur privé, les organisations gouvernementales ou internationales. D’après une études de la CBI (Confédération des Industries Britanniques), les conflits sur le lieu de travail coûteraient à l’économie du Royaume-Uni 33 milliards de livres par an, occuperaient près de 20% du temps de management, et seraient potentiellement responsables de 370 millions de jours d’absence. Le décroît de la capacité de livraison aux citoyens, de la crédibilité, ainsi que le stress et l’absentéisme parmi les employés font partie des autres coûts non mesurables, bien que fortement handicapants, de ces conflits sur le lieu de travail. Trop souvent, les actions mises en place par les équipes de management consistent simplement en des stratégies destinées à éviter, ou du moins retarder, les conflits. Il faut regarder la réalité en face : ce type de conflits est inévitable. De notre point de vue, élaborer des stratégies-clés pour prévenir, gérer et résoudre ces dissensions et éviter qu’elle ne deviennent perturbatrices, est primordial. En second lieu, il faut mener une analyse des besoins des organisations, institutions et entreprises, et s’attacher à résoudre les causes profondes et les tensions en jeu (écarts de performance, questions de rémunération, rapports de pouvoir), ainsi que leurs manifestations apparentes (par exemple, le « langage enflammé ») ; cela est un travail de fond essentiel pour développer une connaissance nécessaire à la construction d’un processus de formation et d’activités de coaching efficaces, basées sur des besoins personnalisés.